Et pourquoi pas un Apple Bike ?

La machine médiatique ne s’arrête pas de courir à chaque fois que le projet Apple Car est évoqué. Depuis six ans, le fabricant d’iPhone est perçu comme cherchant à lancer une voiture électrique avec des fonctionnalités autonomes plus ou moins avancées. Plus récemment, la banque d’investissement Morgan Stanley a ravivé l’enthousiasme sur le marché en prédisant que la soi-disant Apple Car sera entièrement autonome d’ici 2025. Le véhicule n’aura ni pédales ni volant, et ne sera pas proposé en tant que voiture séparée, mais via un service de transport partagé. Si nous pouvons comprendre qu’Apple a la volonté de « révolutionner » les voitures comme il l’a fait avec les smartphones, alors une question va nous tarauder. Pourquoi le géant californien ne s’intéresse-t-il pas à la mobilité douce en général et aux vélos électriques en particulier ? Un marché mieux adapté aux messages d’éco-responsabilité, c’est-à-dire au discours santé/bien-être des entreprises. C’est l’un des leviers de croissance les plus prometteurs.

Marché du vélo électrique en plein essor

La combinaison de la pandémie et de la prise de conscience de l’urgence environnementale a entraîné une énorme augmentation des ventes de vélos électriques et de scooters. A tel point que la demande se fait rare, et que les fabricants ont du mal à suivre. Selon la NPD Corporation, entre juillet 2020 et juillet 2021, les ventes de vélos électriques ont en effet explosé (+240%). Le marché devrait passer de 47 milliards de dollars cette année à 79,7 milliards de dollars d’ici 2026, selon ResearchAndMarkets.com. Il est difficile d’imaginer qu’Apple n’ait pas vu une telle tendance. Si le géant américain pense pouvoir exceller sur un marché aussi complexe que celui de l’automobile, tout porte à croire qu’il peut faire de même dans la mobilité douce. D’autant que son positionnement haut de gamme trouvera de quoi s’épanouir sur le marché du vélo électrique. En effet, les modèles les plus luxueux peuvent rapidement atteindre plusieurs milliers d’euros. Nul doute que les fans de la marque à la pomme se mettront en quatre pour rouler sur le prototype iBike Apple e-bike.Comme à son habitude, Apple cherchera à « révolutionner » le marché du e-bike en fournissant des explications basées sur des designs uniques, une ou plusieurs clés les innovations technologiques et sa large intégration de l’écosystème. Imaginez un cadre aux lignes très épurées sur des matériaux haut de gamme comme le titane et la fibre de carbone, ou encore un nouvel alliage qu’Apple vanterait pour ses vertus. Les batteries sont susceptibles d’être intégrées ensemble de manière extrêmement discrète, ce qui est également une innovation potentiellement révolutionnaire. Peut-être en termes de chimies utilisées avec des électrolytes solides et/ou de capacité de charge ultra-rapide ? À cette fin, Apple pourrait acquérir une entreprise technologiquement prometteuse, comme elle l’a fait à plusieurs reprises auparavant. 

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On peut aussi imaginer un travail sur l’ergonomie du cockpit, l’accès à des canalisations complètement invisibles, et même une gamme d’accessoires utilisant un système de fixation rapide dérivé de la technologie MagSafe. Apple portera sans doute une attention particulière à son système d’affichage de vélo électrique, dont l’interface est fortement inspirée d’iOS. Quant à la technologie AirTag, elle trouverait logiquement sa place dans le cadre du vélo pour le localiser en cas de vol.

Un système de connexion rapide avec les terminaux Apple sera également de la partie. Par exemple, l’Apple Watch peut être couplée à un vélo pour la déverrouiller, puis collecter des données (distance, cadence de pédalage, calories brûlées, puissance consommée, etc.) et utiliser son GPS pour enregistrer itinéraire et altitude.

L’iPhone peut jouer le même rôle. La liste des ponts techniques et des synergies possibles entre l’écosystème Apple et les vélos électriques est interminable. Ils ouvrent de nombreuses possibilités pour créer le type d’expérience unique et fluide que revendique la marque Apple.

Obstacles qu'Apple peut facilement surmonter

Bien sûr, certains pourraient objecter qu’Apple n’a aucune expertise dans la conception de vélos. Mais recruter une équipe de conception et d’ingénierie pourrait ne pas être compliqué, étant donné les énormes ressources et l’attrait de la société californienne. Un tel projet ne manque pas de susciter un enthousiasme qui peut attirer les meilleurs talents.

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En revanche, la maîtrise industrielle de la production de vélos électriques est sans aucun doute l’un des plus grands défis auxquels Apple doit faire face. Mais, comme elle le fait déjà avec ses produits phares (iPhone, Mac, Apple Watch, AirPods, etc.), l’entreprise peut s’appuyer sur un ou plusieurs partenaires qui peuvent fournir des composants et assembler des vélos électriques. Par exemple, on pense à un fabricant comme Giant, qui est l’un des principaux producteurs de cadres de vélo et fabrique des vélos pour de nombreuses marques. 

Acheter ou prendre une participation dans un constructeur répondant aux standards d’Apple est une autre possibilité.
De notre point de vue, les arguments en faveur d’un vélo électrique sous contrat avec Apple ne manquent pas. Si l’Apple Car finit par atterrir sur nos routes, on se demande quel « iBike », « iCycle », « Apple Bike » ou tout autre nom possible viendrait gêner.

Source : https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/velo-electrique-apple-car-pas-apple-bike-95173/